Harcèlement vs bien-être à l’école : et si l’on s’inspirait des pays nordiques ?

Harcèlement vs bien-être à l’école : et si l’on s’inspirait des pays nordiques ?

Plus d’un élève par classe est concerné par le harcèlement : dévoilés par la ministre de l’Education nationale le 12 février 2024, ces nouveaux chiffres disent, plus que jamais, la nécessité de former les enseignants et les personnels éducatifs pour lutter contre ce fléau.
Reste à savoir quand et comment, interroge dans une tribune publiée dans Le Monde , Vincent Bouba, président de l’Autonome de solidarité laïque.

Lors de mes années en Suède, j’ai pu mesurer à quel point les pays nordiques prenaient ce sujet au sérieux, et depuis longtemps : des chercheurs s’y sont intéressés dès les années 1970, soit une vingtaine d’années avant l’Hexagone.

Si aucun système éducatif n’est parfait, et si celui de la Suède en particulier fait l’objet de critiques justifiées, l’attention portée au bien-être des élèves est centrale, qu’il s’agisse de questionnaires envoyés aux élèves et aux parents ou de la présence, dans les établissements, de kurator, ces « conseillers » professionnels même de l’équipe santé, qui se situent à mi-chemin entre des psychologues, des médiateurs et des conseillers d’orientation.

Le harcèlement scolaire proprement dit fait, lui aussi, l’objet de dispositifs spécifiques, comme KiVa, un programmé développé par des chercheurs en Finlande qui, en 14 ans d’existence, a contribué à faire passer la proportion d’élèves se déclarant victimes de harcèlement de près de 18 % à 10 %, tandis que les élèves reconnaissant harceler les autres sont trois fois moins nombreux, pour atteindre aujourd’hui 4 %. Au-delà de ces résultats nationaux, le programme a fait ses preuves aux Pays-Bas et en Italie.

Regarder ce que font d’autres pays non pas pour les copier, mais pour y trouver des sources d’inspiration : c’est ce que j’ai voulu faire dans mon livre Les 5 piliers de l’éducation nordique, espérant que ces témoignages, reportages et analyses se fraieront un chemin jusqu’à celles et ceux qui, en France, ont l’éducation de nos enfants entre leurs mains.

 

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