Que l’on se trouve sur une jetée face à la mer, au beau milieu du désert ou au sommet d’une montagne, qui n’a jamais éprouvé l’enivrant sentiment d’être « au bout du monde » ? L’émotion est d’autant plus forte que notre position géographique apporte de la rationalité au ressenti.
En 2006, j’ai eu la chance de voyager en Afrique du Sud, et de me rendre tout au sud au pays, au cap de Bonne-Espérance. Ce jour-là, il faisait gris et le vent fouettait le visage quand je me suis avancée sur les rochers. Si le paysage est splendide par beau temps, l’expérience n’en a été que plus intense.
Quinze ans plus tard, le souvenir était toujours aussi intact et l’idée a jailli d’explorer les caps, passages et autres détroits dans un livre qui évoquerait la réalité, historique et géographique, et l’imaginaire qui imprègne tous ces bouts du monde. Parmi eux, le cap de Bonne Espérance, donc, mais aussi beaucoup d’autres où je ne suis jamais allée et n’irai probablement jamais. Ce qui n’empêche pas de s’y intéresser, de les comprendre et de rêver !
Ainsi est né ce livre, dont les superbes aquarelles d’Aurélie Castex, à la fois très personnelles et documentées, font une véritable invitation au voyage.