Le maker lab, un lieu ouvert à tous les bricoleurs tendance geek

Le maker lab, un lieu ouvert à tous les bricoleurs tendance geek

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C’est une salle de 60 ou 70 m², à première vue assez banale et sans cachet particulier, située au deuxième étage de la faculté de médecine de Cochin, à Paris. Ici et là traînent des fils électriques, des bouts de cartons, tandis que dans un coin sont accrochés au mur moult tournevis, pinces, scies et marteaux. Mais au-delà du petit bricolage, quelques machines trônent sur les tables, à commencer par des imprimantes 3D qui permettent de fabriquer de petits objets par couches successives de plastique, cire ou métal à partir d’un fichier informatique.

Emblématique de ces nouveaux lieux qui fleurissent depuis quelques années dans les universités, le « maker lab » comme on l’appelle ici fait référence aux fablabs, les ateliers de fabrication numérique, et au mouvement des makers, cette communauté de bricoleurs, mécanos et ingénieurs en tous genres rassemblés par la même volonté de créer eux-mêmes des objets.

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Rattaché au CRI, le Centre de recherches interdisciplinaires de l’université Paris Descartes, le maker lab accueille des étudiants, des chercheurs mais est aussi ouvert à tous les curieux, amateurs de bidouille et désireux de « faire ». « Avant le numérique, on était obligé d’être bon avec ses mains pour fabriquer des choses, aujourd’hui on bénéficie des progrès de l’informatique, s’enthousiasme Kevin Lhoste, responsable du maker lab. On peut utiliser des fichiers créés de l’autre côté de la planète et grâce à une imprimante 3D ou une découpe laser, fabriquer soi-même toutes sortes d’objets ! »

 Avant le numérique, on était obligé d’être bon avec ses mains pour fabriquer des choses

Les mardi et mercredi soir, des citoyens « lambda » viennent aux ateliers encadrés pour fabriquer leurs propres objets, du simple petit Yoda, symbole de la culture geek, au drone, en passant par des jeux vidéos, des lunettes en plastique, un skateboard électrique ou encore des clefs USB générant des mots de passe uniques. Des artistes, comme Daniel Assayag, y confectionnent certaines de leurs œuvres : grâce à la découpe laser, le jeune homme, diplômé des Gobelins et des Beaux-Arts, a par exemple découpé des pochoirs en papier lui permettant de réaliser une fresque, ou des plaques en plexiglas qu’il a ensuite agencé pour une installation. Seule obligation : documenter son projet. Car le maker lab s’inscrit dans la dynamique de l’open source, avec la volonté de diffuser l’innovation.

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2 Responses

  1. Megagolgoth says:

    Sympathique de faire un article sur un truc qui est définitivement fermé => http://lopenlab.org/

  2. Onsefaittoujoursmalàunmomentdonné says:

    Il y a des outils qui sont très pratiques, on peut voir des personnes s’en servir, on peut être surpris par la qualité du travail, on a envie de faire pareil. Etant jeune, j’avais l’habitude de me servir d’une bêche, d’une pelle, d’une scie pour couper du bois, d’une hache, et c’est tout. Ce sont des outils très dangereux, certains étaient adaptés à ma force, la hache était assez petite, la scie pas très coupante, je faisais très attention, je ne forçais pas, je voulais d’abord m’en servir, surtout ne pas me faire mal pour continuer à m’en servir. Plus tard, on peut apprendre à se servir d’un marteau, vers vingt cinq ans, d’autres outils encore. Certains outils demandent une certaine résistance à la douleur, un certain age, lorsqu’on loupe son coup avec un marteau, cela peut faire beaucoup de dégâts, on peut s’éclater un doigt, etc… Maintenant, la scie me fait peur, alors que je m’en servais beaucoup étant jeune, le marteau pas du tout, alors que cela me faisait très peur étant jeune. J’ai récemment retrouvé le coup de main avec une hache canadienne, un truc lourd qui éclate des billes de bois, sans jamais me blesser, en prenant beaucoup de précautions; ça fatigue beaucoup mais la maîtrise de cet outil est quand même très gratifiante pour moi. Je fuis tout ce qui est matériel électrique, je préfère passer un peu plus de temps, mes gestes sont précis, je ne perds pas tant de temps que ça, c’est mieux fait qu’avec un appareil électrique. Le bricolage, c’est bien, parfois on fait des travaux lourds; on se rend compte que l’on est plus proche d’un professionnel, on passe à des petits travaux précis; on est plus proche d’un compagnon. On s’organise suivant ce qu’on nous a appris, on sait faire le béton, le mortier, sans se demander si c’est bien dosé, on réfléchit plus à la mise en œuvre.

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