La Station F, une opportunité pour les étudiants-entrepreneurs… et leurs écoles
Présentée par son fondateur Xavier Niel comme « le plus grand campus de start-up au monde », la Station F, installée dans la Halle Freyssinet à Paris, doit être inaugurée ce soir par le président Emmanuel Macron.
Outre les entreprises du web et de l’industrie (Microsoft, Thalès, Facebook…), cet incubateur géant accueille les programmes de plusieurs grandes écoles comme HEC, l’Edhec, le réseau des anciens des Arts et Métiers ParisTech (les Gadzarts) ou encore l’Institut français de la mode (IFM) en lien avec Télécom Paristech. Alors que l’entrepreneuriat étudiant connaît une forte croissance depuis plusieurs années, soutenue par la création du statut d’étudiant-entrepreneur, les écoles ont saisi cette opportunité d’apparaître comme un acteur majeur en la matière, tout en bénéficiant des échanges, du réseau et du bouillonnement de l’écosystème rassemblé à la Station F. Renforcer son expertise et gagner en visibilité, y compris à l’international : tel sont en effet les enjeux pour les établissements d’enseignement supérieur comme pour les entreprises et start-up incubées.
Élargir les programmes d’entrepreneuriat existants
Avec 175 places réparties sur un espace de 700 m², HEC Incubateur va suivre 60 projets par an, portés par des étudiants et des diplômés de l’école ainsi que par des entrepreneurs ayant suivi et obtenu un certificat à l’un des Mooc de HEC diffusé sur Coursera, « Devenir entrepreneur du changement » et « Créer et développer une start-up technologique ». De son côté, alors que le nouveau directeur de l’Edhec Emmanuel Métais affiche « l’esprit d’entreprise et d’innovation » comme l’un des axes centraux de sa stratégie, les 40 postes de travail disponibles à la Station F permettent au programme Edhec Yound Entrepreneur de s’agrandir en y accueillant les projets les plus matures (lauréats en phase d’accélération et/ou de levée de fonds, et entrepreneurs issus du master of science Entrepreneurship & Innovation). Dans les deux cas, les projets sélectionnés vont bénéficier d’un accompagnement sous la forme d’entretiens individuels et ateliers collectifs, sessions de pitchs et autres « cafés des entrepreneurs ».
D’autres étudiants-entrepreneurs seront hébergés à la Halle Freyssinet, par l’intermédiaire du programme Pepite Starter, qui réunit les huit Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pepite) et l’entreprise SchooLab, en partenariat avec la région Ile-de-France. Dans ce cadre, 40 étudiants-entrepreneurs franciliens vont être accompagnés pendant six mois de manière à accélérer leur projet. Avec un objectif pour Pépite Starter qui a la particularité de rassembler des universités, des start-up et de grandes entreprises : « faire travailler les secteurs public et privé main dans la main ».
Enfin, parmi les 1 000 start-up sélectionnées pour faire partie de la Station F, quelques-unes relèvent de la filière Edtech, telle Klassroom qui ambitionne, à travers son « cahier de liaison digital », de « réinventer la communication entre parents et professeurs ». Car au-delà de la vitrine offerte par l’incubateur parisien, le rêve de chacun est de devenir, ou de contribuer à faire éclore, l’une des prochaines licornes, ces start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars.