Classe inversée : plus qu’une simple mode, mais pas de miracle

Classe inversée : plus qu’une simple mode, mais pas de miracle

En juillet 2016, le Clic (CLasse Inversée le Congrès) a réuni plus de 800 participants pour échanger sur la classe inversée © Inversons la Classe !, 2016

En juillet 2016, le Clic (CLasse Inversée le Congrès) a réuni plus de 800 participants pour échanger sur la classe inversée © Inversons la Classe !, 2016

Travailler chez soi avant le cours, de manière à utiliser le temps de la classe pour faire des exercices ou poser des questions : c’est le principe de la classe inversée, qui se développe de plus en plus et à tous les niveaux, de l’école primaire au bac+5.

Sur le terrain, les formations pour les enseignants se multiplient depuis quelques années et l’association Inversons la classe !, qui a tenu son deuxième congrès début juillet 2016, a fait partie des 30 projets finalistes de la compétition pour le label « La France s’engage ». Une reconnaissance institutionnelle qui s’exprime aussi à travers le lancement, le 19 octobre, de la deuxième session d’un MOOC (Massive online open course) intitulé : « La classe inversée à l’heure du numérique », diffusé sur la plateforme FUN (France université numérique).

Une pédagogie favorisée par le numérique

Pourtant, l’idée n’est pas vraiment nouvelle : le spécialiste belge de pédagogie Marcel Lebrun raconte qu’il avait lui-même expérimenté cette méthode en tant qu’élève, il y a près de cinquante ans ! Cependant, si la classe inversée existe depuis longtemps, elle est désormais conceptualisée et favorisée par les nouvelles technologies, ce qui explique en partie l’engouement pour ce que certains considèrent comme une véritable révolution. Sans doute exagérée, l’expression témoigne surtout d’une profonde transformation des mentalités.

Le numérique, lui, élargit la palette d’activités possibles, à la maison ou en classe, tout en facilitant une plus grande interactivité : l’enseignant peut, par exemple, demander à ses élèves de regarder une vidéo à la maison et de partager leurs réactions sur les réseaux sociaux en utilisant un compte spécifique ou un mot-clef dédié. Les réflexions seront ensuite exploitées dans le cadre d’un débat en classe.

En cela, la classe inversée rejoint s’inscrit dans la mouvance actuelle des pédagogies actives qui placent l’élève au centre et insistent sur son implication dans le processus d’apprentissage. C’est aussi l’une des raisons de l’intérêt suscité par cette pratique.

Pas de solution-miracle

Parallèlement, des travaux de recherche commencent à explorer le sujet pour analyser les effets de la classe inversée sur la réussite des élèves. Les résultats sont mitigés. D’un côté, placer la transmission des connaissances de base avant le cours permet au professeur de se concentrer sur les points de difficulté, et donc de personnaliser davantage l’enseignement tout en mettant l’accent sur les compétences de l’élève – deux tendances fortes dans la manière d’appréhender aujourd’hui l’apprentissage.

Cependant, il ressort que cette pédagogie exigeante demande aux élèves un investissement important et beaucoup d’autonomie : ceux-ci doivent s’astreindre seuls à consulter les ressources indiquées par le professeur et effectuer le travail demandé. Si les premiers cours suscitent en général l’enthousiasme, les moins motivés ou les plus faibles d’entre eux peuvent se décourager assez vite, et perdre le fil du cours.

D’où la nécessité de ne pas tout miser sur la classe inversée, d’une part pour éviter que les élèves ne croulent sous le travail, d’autre part pour diversifier les approches. Là non plus, ce n’est pas nouveau mais la classe inversée a le mérite de remettre en avant un principe simple, selon lequel la variété est la base de toute pédagogie.

27 Responses

  1. lejuste says:

    ‘Les résultats sont mitigés’…Tiens, un bémol? Dans mon établissement, deux profs se sont lancés dans l’aventure. Les résultats sont catastrophiques! A tel point que les élèves se rebellent et réclament des cours plus classiques. Sans doute parcequ’ils ne s’y sont pas bien pris diront les pédagogos… Sérieusement, si vous croyez que les problèmes viennent de la pédagogie… Sans vouloir revenir au passé, on voyait avant des personnes capables de rédiger une lettre sans aucune faute même en ayant arrêté l’école à 14 ans. Personnellement je lis des phrases d’élèves de terminale s qui n’ont absolument aucun sens et bourrées de fautes d’ortograf. Alors stop au ‘progrès’.

    • wismer says:

      on peut relever aussi

      “demande aux élèves un investissement important et beaucoup d’autonomie”
      et
      “les moins motivés ou les plus faibles d’entre eux peuvent se décourager assez vite”

      Où on découvre que seul 20% de la population est apte à faire des études supérieures … (déjà en M2, la plupart des élèves ne sont ni motivés ni autonomes)

  2. Aurore says:

    Un de mes enfants en a bénéficié en terminale, en histoire géo: je confirme que cela demande un investissement réel de la part des élèves et seule une minorité d’entre eux en était capable. Mais peut être était ce trop tard et faut il appliquer cette pédagogie dès le primaire afin de développer l’autonomie des élèves?

  3. Gan says:

    Ben voilà encore un truc pour les élites, ceux qui sont motivés par leur formation et qui s’investissent dans leur travail. Une espèce en voie d’extinction.
    Dans une classe standard, non concernée par un examen en fin d’année, il y a un pourcentage d’élèves qui sont là pour se chauffer, se socialiser avec les copains et les copines, mais certainement pas pour se former.
    Comme ce pourcentage avoisine voire dépasse les 50%, ces classes présentent une très forte inertie au travail et à l’attention en cours.

    Quand entendrons nous un responsable politique expliquer que l’état dépensant beaucoup d’argent pour leur fournir une formation, il faudrait que cette jeunesse s’investisse à minima (ce qu’elle n’assure plus aujourd’hui) durant son temps de présence en cours, ce qui résoudrait 60% des problèmes actuels d’échec et cela sans coûter 1 € de plus au budget.
    Alors je suis impatient d’entendre tous ces candidats qui disent mettre l’éducation en tête de leur préoccupation.

    Comme il est désormais très incorrect d’envisager de demander aux élèves de travailler en dehors du temps scolaire, on voit mal comment ils pourraient adhérer à ce système de classe inversée d’où un échec malheureusement prévisible.

    NB : Les 35 H ont aussi fait des ravages de ce côté là ! En 2005 une élève avait revendiqué en conseil de classe, le droit de ne pas faire plus de 35h de travail par semaine, comme les adultes, donc au maximum une petite heure de travail personnel par jour. Pour un lycéen, c’est un peu léger !

    Par pure démagogie, nos ministres nous ont ôté tout moyen de pression pour mettre les cossards au travail, y compris dernièrement l’arme fatale du redoublement, nous enseignants sommes contraints de subir la volonté du moins disant avec les effets catastrophiques que l’on constatent aujourd’hui.

    • Pat says:

      Merci de rappeler la réalité : une très grosse majorité arrivera en cours (pardon, en séance de construction de son propre savoir) avec les excuses classiques : j’ai pas pu regarder la vidéo parce que
      – internet est en panne à la maison
      – ma petite soeur téléchargeait la Reine des Neiges
      – ah bon, parce qu’il fallait faire quelque chose ?

      Vous avez parfaitement pointé le scandale consistant à interdire aux profs de donner du travail aux élèves, tout en les obligeant à demander un travail énorme, voire irréalisable : apprendre le cours avant de l’avoir entendu, pour le plaisir de dire qu’on fait une classe inversée.

      On marche sur la tête !

      Dans mon lycée (excellent, calme, familles acquises à la cause du savoir) un collègue de physique soulève régulièrement la révolte dans ses classes qu’il veut inverser, et ça ne marche tout simplement pas. Qu’est-ce qui ne marche pas ? Tout ! L’apprentissage, l’évaluation, ce que les élèves en retiennent l’année d’après (rien, vous aviez deviné).

      Et je ne parle pas de nos élèves qui choisissent de faire des sciences après le bac, et qui découvrent qu’il n’y a qu’une seule manière de faire ça sérieusement : commencer par les bases, apprendre les mathématiques de manière systématique, et ne passer à la mécanique quantique qu’après avoir compris la résolution de l’équation différentielle du pendule pesant x”+omega^2 sin(x)=0, et pas avant…

      Quand je pense que le concept d’équation différentielle [sans lequel aucune science n’est possible] est banni de l’enseignement secondaire, il y a des combats plus urgents à mener que celui d’inverser les classes…

      • Pat says:

        La dérivée seconde de x dans l’équation du pendule s’est transformée en guillemets fermants :-((

        Mais comme vous êtes savants, vous avez rectifié de vous-mêmes :-))

      • GMI says:

        Il y a longtemps que la science a abdiqué dans l’enseignement secondaire.
        Comprenez bien, un pendule pesant a moins d’attrait qu’un smartphone dernier cri, même si le second est sur le dos du premier.
        On a beau inverser l’accessoire, la réflexion, seule, peut résoudre l’équation.

    • Aramis says:

      C’est dommage de terminer sur une faute de conjugaison.

    • Noyk says:

      Tout à fait vrai et pertinent. Il faut avoir le courage de reconnaître l’erreur du collège unique. Il s’agissait alors de corriger une autre erreur fondamentale : le mépris des élites sociales et universitaires, masqué en pitié condescendante, envers les “manuels” et toutes les personnes dont l’intelligence s’exprime à travers leurs mains ou leur sensibilité. Pourtant l’expression “des mains d’or” existe bien ! Quand on se rappelle l’évolution du genre “homo” où la croissance du cerveau est liée à l’habileté grandissante des mains ou bien l’évolution du jeune enfant (pas d’accès à l’abstrait tant que certaines fonctions motrices ne sont acquises), on comprend combien cette conception est erronée !

    • Sandre says:

      Il n’y a, à priori, pas que les “cossards” qui auraient besoin de se remettre au travail. Un enseignant qui est capable d’écrire “que l’on constatent aujourd’hui” au lieu de “on constate”, a peut être besoin d’une remise à niveau en conjugaison afin d’être un meilleur enseignant?

    • AlexP says:

      Vous soulevez des points intéressants, mais quand je lis “[…] une petite heure de travail personnel par jour. Pour un lycéen, c’est un peu léger !” je suis un peu choqué…
      Il semble que vous, professeurs, ayez abandonné la cause du “savoir travailler à bon escient”. Je suis ingénieur, j’ai fais une classe préparatoire, je suis donc assez familier au principe de pareto dit du “80/20”, et je crois que c’est une chose malheureusement très peu développée en lycée.
      Car oui, une heure de travail perso. par jour, c’est presque plus qu’il n’en faut au vu du programme assez léger (en particulier scientifique) du lycée, le tout est de savoir comment travailler

    • GMI says:

      Incisif mais trop exact pour être dit.

  4. Alex says:

    Pour ma part, je me suis mise à la classe inversée par nécessité. En effet la reforme du collège et ses nouveaux manuels pour lesquels me budget était finalement insuffisant, nous ont contraint à adopté le manuel numérique. Quelle galère !!! Un mois avant d’avoir un accès correct pour les élèves ! À défaut d’avoir un manuel à la maison, on a fait les exercices en classe et le cours à la maison (vidéos à voir en amont, cours expliqué en classe puis à copier à la maison).
    Bilan : effectivement bien pour les bons élèves qui s’ennuient moins, les moyens sont à pousser, et le ventre mou réalise en fin de chapitre “mais elle est où la leçon ? Ah bon, je devais la recopier… Mais c’est où ?”…

    Bref, comme pour toutes les méthodes, il y a des plus et des moins, mais je pense qu’il n’y aura pas de miracle tant qu’on ne pourra pas travailler avec moins d’élèves pour fournir une aide personnalisée. Les élèves en difficultés ont besoin que l’on soit à côté d’eux pour avancer.

  5. Lecarpentier says:

    Bonjour,

    Plusieurs points abordés en fin d’article ne sont pas spécifiques à la classe inversée …
    – surcharge de travail: il y peu y avoir dans tous les cas surcharge de travail, cela dépend plus des enseignants que de la méthode…mescenfants se sont parfois trouvés face à des profs qui donnaient une quantité de travail insurmontable pour un élève “moyen” ou pas très rapide.

    – cela demande un investissement réel des élèves: oui mais ce n’est pas spécifique non plus à la classe inversée, un élève qui ne relit jamais son cours et ne fait pas les ex donnés aura du mal à s’en sortir à moyen terme!
    Par contre l’élève qui n’a pas rsspecté le “contrat” se trouve pris en défaut immédiatement et doit assumer pleinement ses “défaillances” sur son travail personnel, il ne peut se cacher derrière le prétexte “je n’ai pas réussi l’ex” ou bien recopier l’ex envoyé par mail par un camarade.

    – pas de miracle: s ‘il y avait une recette miracle, ça se saurait

    – autonomie: certainement mais il en faut de toute manière, quand un prof donne un devpir à rendre une semaine à l’avance, l’élève mal organisé et peu autonome se trouve débordé aussi…

    – un commentaire dit”dans mon établissement, c’était catastrophique”, oui ça peut l’être et c’est parfois compliqué de trouver la formule qui marche, cela dépend de la matière enseignée, de l’enseignant, des élèves.
    En tous les cas, cela demande un travail énorme au départ de la part de l’enseignant.
    Si la formule consiste à dire aux élèves de seulement lire le cours pour la séance prochaine, l’échec est inévitable.
    Cela demande une remise en cause complète de ses habitudes d’enseignant, de son organisation…j’ai mis deux ans pour ma part à trouver le bon équilibre après nombreux débats avec les élèves pour répondre à leurs attentes, corriger certaines choses…

    -pourquoi passer à la classe inversée: demandez à des élèves d’une classe de résumer ou répeter ce qui vient d’étre dit, c’est en général assez édifiant
    Donnez aux élèves un exercice que vous venez de corriger, là aussi c’est assez édifiant la plupart du temps.

    -conclusion: cela apporte un vrai “confort” en classe, pas d’élèves qui s’ennuient, chacun va à son rythme, les relations du “côte à côte” permettent souvent d’apporter le soutien et la confiance qui fait parfois défaut.
    Les longs temps de copiage du tableau ou de séances “frontales” sont inexistants.
    Conséquence imprévue au départ, très peu voir pas de discipline à faire en classe.
    Par contre, il est certain que cela demande beaucoup d’explications, de mise au point et de dialogue au départ car les élèves sont “formatés” depuis des années à un fonctinnement plus traditionnel.
    Les effets sur les résultats sont nets sur les profils d’élèves studieux mais avec peu de confiance et pour qui faire un ex seul sans aide est très compliqué.
    Dans toutes mes classes, il y avait en général 2 ou 3 élèves à qui ça ne convenait pas du tout mais une grande majorité souhaiterait poursuivre l’expérience.
    Comme toute méthode, il y a obligatoirement des plus et des moins mais pour ma part, le positif l’emporte largement.

  6. morelle says:

    La classe inversé, mon enfant a testé au CM2.
    C’est les parents des élèves qui font la classe à la maison pour expliquer le cours pour que l’enfant puisse comprendre les exo. qu’il va faire le jour suivant. Vraiment, y a du progrès! Plus assez de prof, donc on fait bosser les parents le soir.
    Et je parle pas des enfants en difficultés ou qui ne peuvent pas être aidés par leur parents : ils coulent complètement.
    Dans ce cas, autonomie=”Débrouillez-vous seul, j’ai plus le temps de m’occuper de vous. Demande a papa maman de t’expliquer. Rempli la fiche d’exercice. Corrige avec tes copains”.
    Avec cette méthode, les parents sont aussi obligés de repasser derrières les exercices pour vérifier et expliquer.
    Vraiment, quelle merveille pédagogique.

  7. Venet says:

    Etonnant : dans tous les commentaires, on ne parle pas du rôle essentiel des parents pour accompagner leurs enfants. L’éducation nationale ne peut pas tout faire et la pédagogie inversée ne peut fonctionner qu’à partir du moment où, en effet, il y a accompagnement de l’élève chez lui ou dans une “structure adaptée” pour “l’inciter” si ce n’est l’obliger à s’approprier les connaissances.

  8. noyk says:

    Tout à fait pertinent ! D’ailleurs, les profs expérimentés et honnêtes reconnaîtront que la plupart des “innovations pédagogiques” profitent le plus aux meilleurs élèves : ceux qui qui sont capables de faire leur “miel” de tout, ceux, dont les parents sont à même, d’une seule phrase, sans même en avoir conscience, sont capables de rectifier une erreur de sens

  9. Enseignant-Chercheur says:

    En sciences physiques, la maîtrise des connaissances (i.e. savoir résoudre un problème original en réinvestissant ses connaissances au lieu de seulement reproduire à l’identique un exercice appris par cœur) est un apprentissage clé. Si connaître des théorèmes et des formules par cœur est important, toutefois cela ne fait pas le scientifique. On ne peut pas se contenter d’apprendre un cours et des exercices par cœur. La classe inversée permet de prendre du temps sur le temps de classe pour entraîner les élèves à la maîtrise des connaissances. Après, que cela soit pour apprendre du cours par cœur ou faire des exercices, si un élève refuse de travailler à la maison, cela conduira à l’échec. Ce refus de travail à la maison est souvent cautionné par les parents.

  10. Philou says:

    Un bon prof sait reconnaitre les caussards qui se cachent derriere des excuses bidons pour justifier leur paraisse. Bien sur on prefere regarder le collegue se planter dans sa pédagogie innovante cela permet d avoir l’excuse de ne pas essayer de faire soi meme. De meme on aime aussi voir le collegue se planter dans la pedagogie traditionnelle cela permet de se rassurer en minimisant ses propres echecs…bref les enseignants adorent critiquer leurs collegues. Concernant les arguments contre cette pédagogie sans s attarder sur ceux niveau café du commerce ou salle des profs du vendredi avant les vacances ni de meme faisant peu de cas des insultes indignes de.professionnels sur leurs collegues ( pédagogos etc..) je suis surpris de remarquer que tout ce qui est reproché á cette pédagogie peut l etre á l identique au cours traditionel. L’exemple de celui qui s etonne que l’année suivante il ne reste rien ou si peu de l année précédente devrait ainsi évaluer sa propre pédagogie… Celui qui pense qu’en pédagogie traditionnelle des élèves qui ne travaillent pas reussissent mieux devrait nous montrer comment! De meme dire comme un reproche que les meilleurs élèves reussissent mieux est trés etrange car ce sont les seuls justement qui peuvent le mieux montrer les bénéfices de ce changement pédagogique. Si cela se voit chez les bons cela doit aussi etre mieux chez les plus en difficultés mais cela ne se montrera pas aussi clairement car ils restent en difficulté….etc etc…

  11. VELLI says:

    Je trouve assez inégalitaire que le travail de préparation du cours se fasse à la maison. Tous les foyers ne sont pas propices au travail personnel ! Mais en revanche l’inversion qui consiste à placer l’adulte-sachant en personne ressource et l’élève en responsabilité de son propre apprentissage me plaît beaucoup. C’est une continuité intéressante des pédagogies “Montessoriennes” pour le secondaire.

  12. Gourine says:

    j’ai publié il y a quelques années , une approche de l’enseignement des mathématiques que j’ai appelée à l’époque la méthode bloquée !
    de quoi s’agit – il ?
    L’énoncé du problème est donné mais sans les questions! le travail de l’élève consiste de déduire de manière exhaustive toutes les conséquences qu’il peut tirer des informations ou hypothèses contenues dans le problème ! exemples : ABC est un triangle isocèle ? je tire l’information que l’angle B = l’angle C! la droite delta est parallèle au côté BC , j’applique Thalès et je tire toutes les conséques ! la fonction f(x) est paire j’en tire les conséquences etc…. e ainsi de suite …. bien entendu cette méthode est lourde vu le temps imparti et peut difficiliment être appliquée en classe où le temps est limité! mais l’élève chez lui peut à fait l’appliquer!

  13. Gourine says:

    il y a quelque temps j’ai publié un papier sur une méthode ( elle n’est pas de moi) que j’ai appelée la méthode bloquée qui consiste à donner l’énoncé d’un problème de maths ou physique sans les questions! à l’élève de chercher de manière exhaustive toutes les conséquences induites par les hypothèses du problème sans les questions! exemple! le triangle ABC est isocèle : l’élève doit déduire les angles à la base B et C sont égaux ! le nombre n est pair , alors il est divisible par 2, le triangle ABC est rectangle , alors je peux appliquer le théorème de Pythagore , la dérivée f’ (x) est nulle en un point du domaine de définition alors la fonction admet un extrémum etc… bien sûr cette méthode demande beaucoup de temps en cours , mais néanmoins l’élève chez lui peut l’appliquer et elle est très riche et instructive!

  14. Clerc philip says:

    A condition, qu il n y ai pas de différences entre les élèves des champs et les élèves des villes , la continuité numérique ne s arrête pas au début de chaque rue

  15. Denizeau says:

    “Passer à la mécanique quantique sans avoir compris la résolution de l’équation différentielle du pendule pesant x »+omega^2 sin(x)=0…”. Voici le temps de l’apprentissage des langues étrangères sans embarras des mots, de l’histoire sans encombrement des dates, de la géographie sans contrainte des cartes, des mathématiques sans tyrannie des chiffres… dessin sans formes, musique sans notes, francé plu d’ortografe… critères apparemment requis pour accéder à la fonction suprême du ministère de ?… de la dite ÉDUCATION prétendument NATIONALE (buona questa ! anzi bunonissima !)…

  16. PN says:

    Un vieux proverbe anglais dit « On peut conduire un cheval à l’abreuvoir, mais non le forcer à boire. ». On ne peut pas exagérer la véracité de ce proverbe pour l’enseignement.

    Notre système d’enseignement avec ses incitations par notes n’intègre pas la soif naturelle de l’enfant d’apprendre. Il suffit de lui donner les moyens et des sources, et s’il est motivé (et s’il sait lire), il apprendra. Mais s’il n’est pas motivé pour l’apprentissage, forcement, il n’apprendra rien.

    Je ne pense donc pas que l’enseignement du type « classe inversée » laisse de coté les élèves « faibles », mais plutôt les élèves à priori démotivés (à condition qu’on respecte la vitesse d’apprentissage de la moyenne des élèves).

    Maintenant, il y a une différence entre d’une part les tout petits, qui espèrent et aspirent à s’approprier le monde qui les entoure, et d’autre part les jeunes adultes qui
    ont compris qu’ils ne pourront jamais s’approprier « le monde » dans une économie injuste dans laquelle les écarts entre les riches et les pauvres se creusent, et dans laquelle on ne peut plus espérer de prospérer par le travail.

    Tant qu’on n’a pas de réformes qui inversent cet écart entre riches et pauvres et qu’on ne change pas de modèle économique qui équilibre la distribution des richesses et qui permettent à tous les humains une vie riche en développement cognitif et psychique, ne soyons pas surpris du manque de motivation des élèves. Ils ne sont justement pas dupes!

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